Notre région, une terre de richesse
Replacer l’artisanat et l’entreprise au cœur de l’économie de nos territoires
Il faut « remettre l’église au centre du village » et par conséquent replacer l’entreprise et la valeur travail au cœur de notre économie. Il est illusoire de vouloir construire un paradis social sur un cimetière économique.
Si je devais résumer mon ouvrage en une phrase : J’aime l’humain et ses capacités à toujours se renouveler. Toute ma vie, je l’ai construite dans un but : aider l’ensemble des acteurs du bâtiment et fédérer les énergies.
Nos artisans, nos entreprises et opérateurs économiques font preuve d’un dynamisme qui force l’admiration. J’attache une importance particulière au rôle qu’ils jouent dans la création d’emplois, des richesses et dans l’avenir de notre pays.
Ma priorité sera de les soutenir, d’être aux côtés de ces patrons qui se battent jour après jour pour conquérir de nouveaux marchés, pour maintenir leurs emplois et en créer de nouveaux.
La performance de notre pays repose sur eux. Ce sont eux qui créent la véritable richesse du pays et ce sont les seuls qui peuvent contribuer à lutter efficacement contre le chômage.
Il faut cesser d’opposer les salariés et patrons sur fond de revendications syndicales. Dans les TPE, PME et artisans que je rencontre, ce clivage est loin d’être un débat. Il convient d’arrêter de stigmatiser les chefs d’entreprises.
L’entreprise de demain est une entreprise intelligente. Elle doit être participative et coopérative et libre.
Entre l’entreprise et celui qui y travaille, il y a interdépendance, chacun a besoin de l’autre et plutôt que de cultiver ce clivage, il vaut mieux chercher à agir en commun. Nous avons créé un système dans lequel la finance nous gouverne.
Il convient de remettre ce système financier à la place qui doit être la sienne, celle d’un outil au service de la productivité des entreprises et de l’emploi.
L’entreprise de demain fait preuve de flexibilité, de réactivité et pour cela, il faut lui laisser la faculté de s’organiser avec leurs salariés et les partenaires sociaux ; pour simplifier la relation de travail, valoriser les savoir-faire, intégrer dans les parcours des jeunes des immersions en milieu professionnel, et enfin refondre le droit social.
Parlons peu… Mais parlons concrètement ! En 2005, j’ai contribué à la création de l’Association pour la Promotion des Métiers du Bâtiment et des Travaux Publics (APMBTP).
Je suis également fière d’avoir contribué à bons nombres de fusions, notamment avec la Fédération du Gros-Œuvre et de la Charpente en 2015. La famille du bâtiment n’est jamais aussi forte que lorsqu’elle est unie !
L’opération « Le BTP fait son Zénith » à Strasbourg est encore une étape de plus de ma carrière professionnelle. Un travail mené de concert avec la FFB 67, le Syndicat Professionnel des Entreprises de Travaux Publics du Bas-Rhin et Stéphane Plaza, agent immobilier et animateur de l’émission « Maison à vendre ».
Bon à savoir : Désormais partenaires, la FFB et Plus que PRO ont allié leurs forces pour accompagner les entreprises du bâtiment dans leur digitalisation et leur développement.
Réconcilier le maintien de nos traditions et la recherche de la modernité
On ne peut se tourner résolument et positivement vers le futur en occultant son passé, ses racines, son histoire, ce qui fait de chaque territoire un territoire unique. Ce que l’on nomme la tradition. Au moment où le pays doute nous, avons besoin de nous inscrire dans la transmission de nos valeurs.
Cet héritage nous a été transmis et il nous incombe de le préserver. De le magnifier. Il ne s’agit pas de cultiver la nostalgie du passé, le fameux « c’était mieux avant » mais de prendre conscience de ce qui fait notre force et notre spécificité. Notre région est une terre de traditions, à l’identité forte et son maintien est important. Elle est notre ADN, notre identité, notre fierté, ce qui nous donne l’envie et nous autorise à vouloir la partager.
Le redécoupage territorial qui nous a été imposé doit être vecteur d’opportunités.
Il convient donc d’aller de l’avant sans pour autant renoncer à faire valoir les spécificités alsaciennes. Et si la situation politique s’y prête dans le futur, pourquoi ne pas rediscuter, région par région, des aménagements à apporter à ce redécoupage.
L’Alsace est dotée d’une identité forte. Elle doit vivre et prospérer en harmonie au cœur de la région Grand-Est et nous devons réaliser un recensement des points forts et des qualités de chaque territoire qui la compose, et accepter de les mutualiser au profit de tous.
